Chiens et chats : une carte d’identité bientôt imposée par l’Union européenne

Une avancée majeure pour le bien-être animal se profile au sein de l’Union européenne.

Certaines races de chiens peuvent devenir de grands succès sur réseau social TikTok.
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L’Union européenne prépare une obligation d’identification pour les animaux de compagnie

Après de longues discussions, les députés européens s’apprêtent à entériner une nouvelle législation historique visant à encadrer plus strictement l’identification des chiens et des chats vendus sur le marché européen. C’est une première à l’échelle continentale. Cette mesure a pour objectif de lutter efficacement contre les trafics et les pratiques illégales liés à la vente d’animaux.

Le texte, en passe d’être adopté, prévoit qu’à l’avenir, tous les chiens et chats cédés par des professionnels au sein de l’UE devront être identifiés à l’aide d’une micropuce implantée dans l’oreille. Cette traçabilité vise à rendre les transactions plus transparentes, à dissuader les réseaux clandestins et à renforcer la sécurité des animaux comme celle de leurs futurs propriétaires.

À quoi sert vraiment l’identification des chiens et des chats ?

Ce projet législatif est porté par une volonté politique claire : enrayer un commerce lucratif mais souvent opaque. Selon la Commission européenne, environ 700 000 chiens et 80 000 chats sont disponibles à tout moment sur les plateformes en ligne européennes, où près de 60 % des transactions se déroulent sans véritable contrôle. La part du commerce illégal y est particulièrement inquiétante.

Pour rendre ce système d’identification plus efficace, l’UE prévoit également la création d’un registre unique européen. Cette base de données centralisera l’ensemble des identifiants attribués aux animaux de compagnie. Elle permettra une meilleure coordination entre les États membres et facilitera la traçabilité des animaux à l’échelle de l’Union.

Une autre disposition notable de cette directive : l’interdiction des élevages visant des caractéristiques physiques extrêmes, souvent au détriment de la santé des animaux. Certaines races de chiens et de chats, sélectionnées pour leurs traits atypiques comme des museaux très plats ou des pattes excessivement courtes, sont aujourd’hui reconnues comme souffrant de pathologies directement liées à leur apparence. Cette interdiction marque une rupture avec des pratiques esthétiques parfois dangereuses.

La France, déjà en avance sur l’identification animale

Il est intéressant de noter que plusieurs pays membres, dont la France, appliquent déjà une réglementation stricte en matière d’identification animale. Dans l’Hexagone, les chiens doivent être identifiés avant leurs quatre mois, et les chats avant l’âge de sept mois. Cette démarche, par puce ou tatouage, est obligatoire pour toute vente ou don.

En cas d’infraction, les propriétaires s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à 750 euros. L’identification facilite également le retour des animaux perdus à leurs maîtres et constitue une preuve juridique en cas de litige.

Source : Presse Citron